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Bilan 2025 et perspectives pour 2026

À surveiller en 2026

Les investisseurs anticipent de possibles hausses de taux d’intérêt au Canada dans la deuxième moitié de l’année. Pour l’instant, la Banque du Canada maintient le statu quo : aucun changement prévu avant l’été 2026.

La question de la dette publique

Avant la crise financière de 2008, dépasser 60 % du PIB était considéré comme préoccupant. Aujourd’hui, en dehors du Canada, de l’Allemagne et de quelques autres pays dont l’endettement est bas, la plupart des pays développés affichent des ratios supérieurs à 100 %, avec des déficits avoisinant 4 %. Les pressions budgétaires liées au vieillissement des populations, aux dépenses militaires et aux investissements climatiques renderont la réduction de ces déficits particulièrement ardue.

En théorie, plus une entité est endettée, plus les taux d’intérêt devraient grimper pour compenser le risque. Pourtant, malgré une hausse récente des taux sur les obligations à long terme, ceux-ci demeurent relativement bas : d’intérêt un peu partout sur la planète pour les obligations 10 ans et plus, les taux sont relativement bas. Le gouvernement américain emprunte aux environ de 4 % pour 10 ans et 5 % pour 30 ans.

Qui achète cette dette?

La réponse est simple : nous tous. La dette d’un pays est l’actif (ou le placement) de celui qui prête. Les fonds de pension, les compagnies d’assurance, les banques centrales et les fonds mutuels sont tous des acheteurs d’obligations gouvernementales. 

La clé réside dans ce qui suit : À mesure que la richesse mondiale croît, de nouveaux acheteurs apparaissent, ce qui soutient la demande et maintient les taux d’intérêt à des niveaux raisonnables. L’offre et la demande dictent le taux d’intérêt. 

En bref, un pays peut continuer à s’endetter tant qu’il y aura des acheteurs. Mais si la confiance de ces investisseurs s’effrite, les taux peuvent grimper rapidement, forçant les gouvernements à des mesures drastiques et à faire des coupes budgétaires… Dans une démocratie, ces décisions sont rarement prises, car les dirigeants cherchent à être réélus. Depuis la Seconde Guerre mondiale, seul le Canada a réussi, entre 1997 et 2006, à réduire significativement sa dette par des compressions budgétaires parmi les pays du G7 (d’autres pays y étaient parvenu mais dans un passé plus lointain). 

Un exploit rare, qui illustre à quel point l’équilibre budgétaire d’un pays est difficile à atteindre.

Livre du mois

“Homo Deus”, la suite de “Sapiens”. Difficile de résumer ce livre autrement qu’en disant ceci : les 75 prochaines années pourraient transformer l’humanité bien plus profondément que les 70 000 dernières. Yuval Noah Harari dresse dans ce livre un panorama vertigineux des rêves et des cauchemars qui pourraient façonner le XXIᵉ siècle. Un ouvrage fascinant, parfois inquiétant, qui pousse à réfléchir sur notre avenir collectif. Espérons simplement que toutes ses prédictions ne se réalisent pas…

 

Daniel Dionne

Actuaire et conseiller en sécurité financière 

Ellipse Assurances

 

Veuillez noter que ces propos reflètent mon opinion et ne constituent en rien des recommandations d'investissement. La situation financière unique de chacun peut faire varier les choix et solutions appropriées.

Je vous invite d'ailleurs à me transmettre vos questions auxquelles je pourrai répondre dans une prochaine Manchette financière, pour le bénéfice de tous.